LORS DU DÉSORMAIS célèbre PSG - Lyon, Francis Graille était descendu de la tribune présidentielle pour venir calmer Vahid Halilhodzic. Cette attitude fut saluée par tous, à commencer par Alain Sars, l'arbitre du match. Drôle de pied de nez, alors que Halilhodzic va être suspendu de banc de touche pendant deux mois, le Conseil national de l'éthique a décidé d'attribuer son prix du fair-play à Francis Graille.
Ce prix est décerné chaque mois à l'issue du vote d'un jury parmi lequel figurent « Téléfoot », France Inter, « le Parisien » et « Aujourd'hui en France », partenaires de cette récompense. Estimant que la sanction qui frappe son manager est démesurée, Francis Graille ne décolère pas et a décidé de refuser cette distinction. « Pour essayer de faire passer la pilule, on me donne ce prix, estime le président du PSG. On veut nous mettre en opposition et faire croire qu'il y a un gentil et un méchant, mais je ne suis pas dupe et je ne vais pas me désolidariser de Vahid. C'est un honneur, mais je ne peux pas l'accepter alors que je pense qu'une injustice frappe Vahid. » La position de Francis Graille gêne Dominique Rocheteau, le président du Conseil national de l'éthique : « Il refuse mais nous, on maintient. Nous avons pris notre décision avant la sanction frappant Halilhodzic. Francis Graille refuse par solidarité, je peux comprendre, mais il faut séparer les deux cas. Nous n'avons pas à juger le geste de Halilhodzic ; en revanche, nous saluons le sien. »