Rennes 3-1 Lens

Dans les coulisses du stade de la Route de Lorient

- En l’absence de Frei et Dudu, blessés, Rennes a vu disparaître 50% de ses buts cette saison. Le Suisse a en effet marqué sept des seize buts de son équipe cette année en championnat (un pour le Brésilien). Mais Maoulida a fait mieux que le remplacer…

- Laszlo Bölöni a conscience de cette monogamie offensive mais n’a que peu de solutions. Ce soir, il titularisait Maoulida, qui n’avait pas encore marqué cette saison. Et pensait sans doute au Mercato qui pourrait lui apporter un attaquant rare.

- Benoît Assou-Ekotto est le meilleur joueur du centre de formation lensois pour la saison 2003-2004. Il ne lui aura pas fallu longtemps pour concrétiser au haut niveau puisqu’il est titulaire indiscutable de son équipe au poste d’arrière gauche.

Les faits du match
17eme minute (1-0)
Gillet rate sa relance côté gauche. Sorlin en profite, récupère la balle et centre au point de penalty. Maoulida, seul, propulse la balle dans la lucarne d’Itandje, pris à contre-pied.

41eme minute (1-1)
Diane, côté gauche, voit Cubilier seul à l’opposé. Sa longue transversale trouve l’ancien Monégasque, qui centre à ras de terre pour Jérôme Leroy. Le milieu lensois devance son défenseur et d’une déviation de l’extérieur du gauche glisse la balle entre les jambes d’Isaksson.

61eme minute (2-1)
Transversale de Didot pour Sorlin qui, à l’entrée de la surface côté droit, sert Monterrubio en retrait. Sa frappe instantanée du gauche est légèrement contrée par Gillet et trompe Itandje.

76eme minute (3-1)
Isaksson récupère une balle dans sa surface. Son long dégagement du pied trouve Maoulida à trente mètres du but lensois. L’attaquant rennais prend le meilleur sur Bak et glisse le ballon sous le ventre d’Itandje d’un extérieur du pied droit.

Jeu et joueurs
Le jeu
Les deux équipes se sont présentées sur le terrain avec un schéma tactique semblable : un seul joueur en pointe soutenu par trois joueurs à vocation offensive. Ce positionnement offre des espaces et les balles en profondeur se sont succédées. Le match a donc été enlevé et riche en occasions des deux côtés. Rennes pouvait craindre le pire quand Lens a égalisé à la fin de la première période mais les Bretons ont su rester concentrés et compter sur un trio offensif intenable. Lens a de son côté complètement déjoué lorsque Rennes a repris le dessus et les trente dernières minutes ont été à sens unique.

Les Rennais
Une fois de plus, l’omniprésent ISAKSSON a sauvé les meubles quand son équipe accusait un coup de moins bien et même offert une passe décisive en fin de match. La défense a été efficace même si elle a encore encaissé un but. LE LAN et JEUNECHAMP sur leurs côtés n’oublient jamais de participer au jeu, offrant des solutions aux joueurs devant eux. DIDOT et BOURILLON orientent le jeu simplement et efficacement, soit au centre vers KALLSTROM, dont la vision du jeu est toujours aussi précieuse, soit vers les ailes où MONTERRUBIO et SORLIN s’amusent de leurs défenseurs. Le premier a marqué un but, le second donné deux balles décisives, autant dire un match plein. Mais c’est surtout MAOULIDA qui a marqué des points ce soir en étant dans tous les bons coups, pesant sur la défense lensoise comme rarement un attaquant rennais l’a fait cette année. Après une première occasion manquée, il s’est ressaisi et jusqu’à sa sortie, chacune de ses prises de balle a posé un problème aux Nordistes.

Les Lensois
Pendant une mi-temps, ils ont fait jeu égal avec les Rennais, grâce aux débordements d’ASSOU-EKOTTO, à l’activité de LEROY, insaisissable, et aux longues balles précises de DIANE. Mais GILLET aura été trop malheureux ce soir, étant à l’origine de deux buts rennais, pour pouvoir sauver son équipe. CARRIERE a essayé d’orienter le jeu tant que son équipe avait la possession du ballon mais s’est éteint avec elle en seconde période. A.DIARRA a pesé en attaque mais a souvent été pris en défaut dans l’entrejeu. Il a été plus en vue que son comparse KEITA. En pointe, UTAKA a fait ce qu’il a pu mais a souvent décroché, laissant la surface bien déserte. Il préfère sans doute jouer en soutien d’un second attaquant.

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