Articles du 3 Février

Le PSG encaissera plus de 20 M€ en 2006
Droits télé




Grâce aux 600 millions d'euros que Canal + s'apprête à verser en moyenne lors de chacune des trois prochaines saisons (2005-2008) à la Ligue de football professionnel (LFP) en échange de l'exclusivité des droits TV, les ressources financières du PSG, comme celles de tous les clubs de L 1 et de L 2, vont sensiblement croître. Même si, aujourd'hui, tout calcul reste très hasardeux aux dires des dirigeants du foot français, tous les présidents ont déjà fait leurs estimations. Actuellement, les droits TV représentent 31 % du budget du PSG.
Cette part progressera la saison prochaine, puisque, dans le même temps, les recettes des compétitions, engendrées essentiellement par la Coupe d'Europe, vont considérablement se réduire. La nouvelle répartition des droits TV, votée lundi dernier à l'unanimité lors d'une assemblée générale de l'Union des clubs professionnels de football (UCPF), assure au minimum 15,3 millions d'euros de recettes au club parisien. Ces 15 millions d'euros se décomposent ainsi : 11,3 millions d'euros de la part fixe que touche chaque club de L 1 ; 2,8 millions d'euros correspondant au nombre de diffusions du PSG lors des cinq dernières années (Paris est deuxième derrière l'OM) et 1,2 million d'euros s'agissant des résultats sportifs parisiens en championnat sur la même période. Ces deux derniers chiffres sont déterminés à partir d'un barème préétabli.

« Nous allons renforcer l'équipe »

A ces 15 millions d'euros s'ajouteront des sommes importantes calculées en fonction du classement final de la saison 2005-2006 et du nombre de diffusions du club. « Une équipe finissant 7 e sur l'ensemble des critères recevra ainsi plus de 25 millions d'euros », fait-on savoir à la Ligue. Un club arrivant en tête de tous les critères toucherait 44 millions d'euros, au lieu de 25 millions d'euros cette année. Cette année, le PSG, actuel 11 e de L 1, espère percevoir environ 10 millions d'euros de la Ligue. Avec la nouvelle répartition, et sauf incroyable accident sportif, cette manne devrait atteindre au moins 20 millions d'euros à l'issue de la saison 2005-2006. Une bonne saison ferait sensiblement gonfler ce chiffre.
« Notre budget ne va pas forcément augmenter parce que les droits TV devraient compenser ce que nous aurait rapporté la Ligue des champions, précise Francis Graille. Grâce à cet argent, nous allons surtout pouvoir perfectionner nos infrastructures. On va se doter d'un nouveau centre d'entraînement et améliorer le Parc. Il faut profiter de cette période pour le faire. »
Vu l'importance des montants en jeu, Paris pourra néanmoins engager une politique de recrutement plus ambitieuse que ces deux dernières années. « Comme tout le monde, nous allons renforcer l'équipe, poursuit le président parisien. En revanche, je ne suis pas certain que nous connaissions une nouvelle inflation des salaires. »
Même si le PSG peut se féliciter d'accroître sa surface financière, il peut néanmoins redouter que le fossé ne se creuse avec les clubs français qui ont de meilleurs résultats. Ainsi Lyon, qui domine la L 1 depuis quatre saisons, peut espérer, s'il maintient son niveau, empocher près de 40 millions d'euros en juin 2006.

Psg Express

Hier. Double séance à huis clos. Le matin, travail physique et, l'après-midi, jeux avec ballons.

Aujourd'hui.
Entraînement à 10 heures à huis clos au camp des Loges.

Demain.
Entraînement à 10 heures ouvert au public.

Infirmerie.
M'Bami (péroné), Cissé (pied).

Rendez-vous.
PSG - Lens, 25 e journée de L 1, dimanche 6 février au Parc des Princes, en direct à 21 heures sur Canal +.

Les supporters
des tribunes Auteuil et Boulogne ont décidé de manifester, dimanche soir au Parc des Princes, leur mécontentement à l'encontre des dirigeants du PSG d'une manière plus sympathique. Ils agiteront contre Lens des mouchoirs blancs, comme en Espagne.

PSG : 35% des parts pour Graille dans le courant de la semaine prochaine




Le président du PSG Francis Graille devrait détenir 35% des parts du club parisien dans le courant de la semaine prochaine. Il l’a annoncé jeudi soir sur Sport FM (99,9 en Ile de France) au cours de l’émission « Chêne public, Chêne privé ».


Francis Graille, actuel président du PSG sans en détenir des parts, devrait acquérir 35% du club la semaine prochaine. Le président parisien paraphera la semaine prochaine, en compagnie d’Alain Cayzac (qui détient lui aujourd’hui 3% des parts du PSG), le document approprié. Avec 35% des parts du club, Francis Graille, invité jeudi soir de l’émission « Chêne public, Chêne privé » sur Sport FM (99,9 en Ile de France), aura en sa possession la minorité de blocage.

Treize heures, hier au camp des Loges. Le parking du centre d'entraînement du PSG est quasi désert, Lorik Cana se dirige à pied vers la sortie pour accueillir les représentants de sept associations de supporters des virages Auteuil et Boulogne du Parc. Dans une salle de réunion surannée, Cana, Modeste M'Bami et José Pierre-Fanfan vont échanger, pendant trente-cinq minutes, avec eux et avec quelques indépendants.

Interpellé par des supporters d'Auteuil le 27 janvier, Vahid Halilhodzic tente de s'inviter à la discussion. Le ton monte et il faut l'intervention des joueurs pour calmer les esprits : « Vahid et Gérard Salouze ont présenté un portrait très négatif des supporters, rapporte Philippe, des Gavroches. Vahid nous a dits : J'ai la liste des noms, vous êtes manipulés. Je lui ai répondu : Occupez-vous de la liste des joueurs. » Les joueurs parisiens souhaitaient ce dialogue. « Nous avons décidé de les écouter pour que tout soit clair dans nos têtes, explique Cana. Ce qui en ressort, c'est que tout cela n'est pas dirigé contre nous, les joueurs. »

« Nous n'avons pas donné de mot d'ordre de siffler »

A voir les visages apaisés après cet échange, les deux parties se sont comprises : « Nous avons expliqué pourquoi nous en étions arrivés là, racontent Alex (Tigris), Amar (Lutèce Falco) et Pascal (Boulogne Boys). Il s'agit d'un souci avec la direction du club. Il y a un problème sécuritaire qui dé d'un manque de dialogue et de considération. Mais nous n'avons pas donné de mot d'ordre de siffler. Des siffleurs, il y en aura toujours dans un stade. Surtout lorsque l'équipe est classée onzième et ne joue pas bien au foot. Même si, sur le terrain, les joueurs subissent cette ambiance, je crois qu'ils sont contents de savoir pourquoi nous faisons tout ça. » Hier soir, les associations et les indépendants se sont réunis pour désigner leur médiateur. Le début du processus de conciliation approche. Les avocats des deux parties (M e Lapp pour les supporters, M e Tahar pour le PSG) se rencontrent en effet aujourd'hui. Ils vont tenter d'approuver un protocole. La désignation d'un médiateur unique doit suivre d'ici à dimanche.
Dans ce cas, la procédure débuterait dès la semaine prochaine et pourrait durer une vingtaine de jours. D'ici là, les joueurs du PSG risquent encore d'évoluer au Parc des Princes comme s'ils se produisaient à l'extérieur.

Graille " Je veux un stade à l'anglaise "



Comment expliquez-vous la grosse pression mise sur les supporters du PSG au Parc des Princes ?
La particularité de ce stade est qu’il se trouve en ville, ce qui implique une plus grande protection des biens d’autrui et de tout ce qui se trouve autour. Le fait d’être dans un endroit relativement fermé accentue cette pression. Je ne souhaite pas une présence policière et les autorités souhaitent également qu’il y ait beaucoup moins de policiers à terme. Avec 1200 fonctionnaires de police pour la venue de Marseille et 800 pour Istres, on frôle le ridicule. Ce n’est pas leur fonction et ce n’est quand même pas ce qu’on peut attendre de mieux quand on vient en famille. On est déjà presque effrayé en entrant dans le stade.

Certains supporters pensent que montrer leur carte d’identité pour aller chercher son billet tue l’esprit originel. Qu’en pensez-vous ?
Il y a deux raisons. Cette décision n’est pas tombée du ciel. Avant les événements de Strasbourg l’année dernière, les associations présentaient les cartes d’identités avec les listes et nous leur délivrions les billets. Depuis, pour protéger les gens, la Commission de Discipline a voulu que cette traçabilité aille jusqu’au bout. Ce n’est pas contre les gens. Il n’est question en aucune mesure de « fliquer » les supporters ou de remettre des listes ou dossiers à la police. Nous sommes des gens responsables, pas des officiers de police.

Avez-vous la volonté de faire du Parc des Princes un stade « à l’anglaise » ?
Oui, je suis pour. Nous devons faire des travaux dans le Parc. Une partie du pactole de Canal Plus nous aidera à la fois dans l’aménagement du centre d’entraînement et du Parc des Princes. J’aime les stades à l’anglaise, mais pas dans l’idée de devoir multiplier les prix par quatre pour éloigner le côté populaire du Parc. Non, le Parc restera populaire.

Qu’est-ce qui pourrait vous faire craquer ?
Non, je crois dans ce PSG, dans ses supporters et dans le fait que nous allons tous arriver à faire qu’il y ait encore une ambiance de feu, que nous soyons les numéros un. Nous avons des difficultés pour être n°1 dans l’un ou l’autre des domaines. J’espère que nous allons l’être dans tous. Je suis raisonnablement ambitieux et déterminé. Au-delà de ma famille, je suis bien entouré. J’ai encore reçu la semaine dernière le soutient du CE. Cela fait plaisir car on n’a pas l’impression de se battre pour rien.