PSG / JÉRÔME ROTHEN :
« On va avoir besoin de tout le monde »
Ecarté des terrains depuis quatre mois, Jérôme Rothen est impatient de revenir sur les pelouses. Le milieu de terrain du PSG, qui a vécu le départ de Vahid Halilhodzic à l’écart du groupe, a conscience de la difficile situation du club et il compte sur le soutien du public pour s’en sortir.
Jérôme Rothen, pensez-vous effectuer votre retour dimanche contre Bordeaux ?
Peut-être. Je vais au Parc des Princes samedi avec le groupe pour faire un dernier point. Je ressens encore une petite douleur à la cheville mais c'est de mieux en mieux. J'espère que je ferai ma rentrée dimanche et qu'elle sera bénéfique pour tout le monde. Et surtout qu'on gagnera. J'ai faim. Ça va faire quatre mois que je n'ai plus joué. J'ai du jus, je suis en pleine forme. J'espère finir la saison en fanfare. Elle ne m'a pas souri ces derniers temps mais la roue tourne.
Comment avez-vous vécu les événements de ces derniers jours ?
C'est dur à vivre, surtout quand tu n'es pas vraiment dans le groupe. Vu de l'extérieur, le mal était profond et il fallait faire quelque chose. Laurent Fournier n'a pas voulu faire de grands chamboulements. Il a surtout marqué les esprits en essayant de nous responsabiliser un peu plus. Il nous donne plus de liberté à l'entraînement, n'est pas toujours derrière nous pour nous dire ce que nous devons faire. Et c'est peut-être ce qui nous manquait. Je ne dis pas que Vahid était étouffant mais il aimait bien tout diriger, tout le temps. Ça devenait pesant. Maintenant, je n'ai pas envie de reparler de ce qui s'est passé avant. Il y a un nouvel entraîneur avec un fonctionnement différent. On verra si ça porte ses fruits dans les prochaines semaines.
Quels sont les espoirs du PSG d'ici la fin de la saison ?
Nous avons encore deux objectifs. La Coupe de France, notre dernière chance d'accrocher une place européenne pour l'an prochain, et le championnat. Notre priorité reste le championnat pour essayer d'assurer le maintien le plus vite possible. C'est dur de le dire mais c'est la réalité. Il ne faut pas se voiler la face. On a pris conscience que, même si ce n'est pas encore catastrophique, les relégables se rapprochent. On s'est mis dans cette situation-là : à nous de nous en sortir. On a envie de retrouver rapidement un peu de joie de vivre, de plaisir et de hargne. Ça passe par des victoires. Gagner la Coupe de France, c'est encore un bel objectif avec un titre à l'arrivée. Mais il faudra d'abord gagner dimanche. Si on perd face à Bordeaux, on va passer pour des moins que rien. Et ça, personne n'en a envie. J'espère que le public sera moins dur car on va avoir besoin de tout le monde.