Après son impressionnante qualification en quart de finale de la Ligue des Champions face à Brême, Lyon s'affirme comme une des meilleures équipes d'Europe. En se jouant des Champions d'Allemagne, les champions de France ont enfin planté leurs griffes dans l'histoire du foot. En attendant mieux...
Vainqueur 7-2 du Werder Brême, champion d'Allemagne, mardi sur son terrain de Gerland, l'Olympique lyonnais atteint pour la seconde fois consécutivement les quarts de finale de la Ligue des champions de football à laquelle il participe pour la cinquième année de suite. Au sommet du football français depuis quatre ans et depuis sept saisons sur le podium national, l'OL s'installe désormais au niveau européen. Il s'appuie progressivement sur un vécu pouvant s'avérer déterminant sur le long terme et sur le chemin menant à une éventuelle victoire finale, le 25 mai prochain à Istanbul... ou un peu plus tard.
Car c'est leur présence permanente dans les coupes d'Europe depuis leur création, il y a cinquante ans, qui fait la force des "grands", tels la Juventus Turin, le Real Madrid, l'AC Milan, le Bayern Munich notamment, multiples vainqueurs de la Ligue des champions. Lyon a disputé, mardi, son 46e match dans cette épreuve, tous disputés depuis 2000, pendant que le Werder ne la jouait pas, ce qui conférait un atout indéniable aux Rhodaniens. Sur les deux confrontations, l'Olympique lyonnais a parfaitement su tirer parti de la vitesse d'exécution de ses attaquants pour faire la différence et profiter des faiblesses défensives du Werder. Le retour, mardi, dans l'entre-jeu du franco-ghanéen, Mickaël Essien, auteur d'une excellente prestation, a également été très bénéfique.
Une sérieuse carte à jouer
"Nous avons étudié du mieux possible les caractéristiques de l'adversaire comme le font tous les clubs. Nous n'avons jamais dévié de la ligne de conduite que nous nous étions fixés" , souligne l'entraîneur Paul Le Guen quand son confrère allemand Thomas Schaaf admet que "son équipe n'a pas montré suffisamment de présence dans les duels. Il aurait fallu être plus costaud défensivement". "Ce qui a nous a manqué, c'est de la rigueur et du réalisme", note de son côté, l'arrière central français du Werder, Valérien Ismaël.
Sur les deux matches, l'OL a fait preuve de solidité en défense et a obtenu un excellent ratio buts-occasions. Au Weser Stadion, les champions de France ont eu quatre occasions et gagné 3-0. Mardi, ils se sont imposés 7-2 après avoir eu huit opportunités. Il est vrai que le score du match aller incitait sans doute le Werder à se découvrir et rendait plus vulnérable encore une défense qui n'est pas apparue très sûre d'elle à l'aller comme au retour. Avec une qualification aussi large, l'Olympique lyonnais peut-il prétendre figurer parmi les favoris de la compétition ?
"On va laisser dire. Ce serait un comble de l'être par rapport aux palmarès des clubs qui se sont qualifiés comme Milan, Chelsea ou d'autres", commente Paul Le Guen ajoutant "que Lyon a une carte à jouer et l'ambition d'aller le plus loin possible" . L'an dernier, l'OL avait sans doute manqué de ce fameux vécu dans l'approche de son quart de finale perdu (2-0, 2-2) contre le club portugais du FC Porto, futur vainqueur de l'épreuve. Nul doute que l'Olympique lyonnais aura tiré profit de cette expérience pour tenter de franchir cette année ce cap, comme le Werder essaiera de retenir les leçons de son terrible échec face à Lyon pour rebondir en championnat et revenir l'an prochain.