la meilleure de l’histoire de l’AS Monaco, puisque qu’à la fin de cette saison l’ASM remportait un doublé coupe - championnat historique puisque à l’heure actuelle il n’a jamais encre été réitérer. Bien sur en 1984 l’ASM fut tout prés de ce doublé, mais malheureusement la bande à Lucien Muller termina second du championnat derrière Bordeaux à égalité de points, mais avec une différence de buts inférieur. Et Monaco échoua en finale de la coupe de France contre Metz.
Départ de plusieurs cadre et arrivée de deux Uruguayens
Revenons au championnat 1963. Monaco devait concéder en début de saison plusieurs départs majeures, Ludo,Garofalo,Nowak parti quelques temps à Lyon avant de revenir et Roy pour Marseille. Serge Roy dira d’ailleurs après être parti pour l’OM « Le secteur offensif était pléthorique, notamment depuis l’arrivée de deux uruguayens, un avant centre et un ailier gauche, Cobas et Dibot, qui n’ont rien apporté à l’AS Monaco. J’intéressais beaucoup l’OM. Le club m’a transféré. Dire que Loule Cossou, originaire de Marseille, rêvait d’y jouer ! Mais c’est moi qui suis parti. » . Cossou rétorquera « De toute manière, l’OM n’est pas fait pour les jeunes. Monaco c’est le joyaux de ma vie ».
Mais intéressons nous quelques instants à ses deux uruguayens qui venaient de débarquer à Monaco, et qu’on surnommait Laurel et Hardy. Tous d’abord Hardy, Oscar Cobas qui avait un physique imposant avec 1m87pour 85 kg. Et ensuite, Laurel Danillo Dibot. Ces deux joueurs débarqués de Montevideo qui avaient été recruté pour la coupe d’Europe. Les deux latinos ne sont pas parvenus à s’imposer en Europe, et beaucoup d’observateurs allaient même jusqu’à dire qu’ils n’étaient pas fait pour le football. Ce que Lucien Leduc le coach monégasque réfutait vigoureusement « N’exagérons rien. Dibot par exemple, était un bon technicien. Il avait de l’allure un bon tir, mais cela n’était pas suffisant pour opérer à notre niveau. Quant à Cobas, ce que j’ai vu d’abord ce sont ses grands pieds. Or, on dit que les buteurs chaussent généralement « petits ». Pour lui ce n’était pas le cas. Il avait un tir très puissant. Mais c’était tout. Pour ce qui était par exemple de la mobilité, il lui aurait fallu énormément travailler et comme nous n’avions pas de temps à perdre … ». Le duo est parti, sans avoir effectué le moindre match de championnat.
Un début de championnat raté avant un but de Hernandez le gardien
Les premières rencontres de championnats étaient difficiles pour la troupe à Leduc qui remportait seulement un match durant les huit premières journées. Avec pour unique victoire un succès lors de la troisième journée au Louis II contre Lens (2-0). En cette période Monaco concédait de lourdes défaite à Sedan (0-3), ou bien encore à domicile contre Bordeaux (0-2). Mais le déclic pour Monaco allait survenir le 7 octobre 1962, durant la neuvième journée de championnat. Monaco recevait Valenciennes. A cette époque il n’y avait pas de remplacement, de ce fait quand le portier monégasque Jean-Claude Hernandez se blesse, il est remplacé par un joueur de champ, en l’occurrence le défenseur Jean-Marie Courtin. Après deux buts de Taberner pour l’ASM et un but de Valenciennes, Hernandez qui devait jouer les utilités dans le champ inscrivait le troisième but monégasque qui scella la victoire pour les siens.
L’affaire Théo
Une petite anecdote sur Théo de son véritable nom Théodore Skudlapski. Le meneur de jeu monégasque depuis deux saisons était en disgrâce auprès des sélectionneurs tricolores à cause de sa lenteur jugée excessive, de ce fait il n’était pas appelé en sélection nationale. Révolté par cette injuste, le Club des Supporters de Monaco emmené par Pierre Escande décida de faire une pétition aux quatre coins de la France pour que Théo puisse revêtir la tunique tricolore. Escande aura récolter la bagatelle de 150 000 signatures. Et Théo rejoignit les bleus pour affronter comble de l’ironie son pays d’origine la Pologne.
Monaco file vers le titre
Après la victoire contre Valenciennes Monaco filait vers son deuxième titre de champion de France. L’équipe de la principauté emmenait par un duo de génie : Théo et Douis « Deux joueurs d’exception dotés d’une excellente mentalité. Ils ont désavoués une certaine opinion publique qui doutait fortement de leur cohabitation » témoignait le coach monégasque Lucien Leduc.
L’un des autres hommes clés de ce titre est incontestablement Lucien Cossou auteur de 28 buts pour 33 matchs effectués en championnat. Il terminera deuxième au classement des buteurs derrière le valenciennois Masnaghetti et ses 35 buts.
Monaco remportait de large succès dans cet exercice 1962-1963 avec des victoires contre Grenoble (4-0), devant Nîmes (4-1), contre Rennes (5-0). Mais également des victoires comme les clubs phare de l’époque à Marseille (4-2), à Colombes contre le Racing (3-2) ou encore contre Reims (5-2). Il y aussi eu le carton contre le voisin niçois (6-2) le 24 mars 1963.
C’est donc fort logiquement, que l’AS Monaco remportait le second titre de champion de France de son histoire, le 19 mai 1963 après l’écrasante victoire contre Angers (5-1) au louis II, les buteurs étaient Cossou par deux fois, Douis qui lui aussi marquera deux fois et enfin le néerlandais Bert Carlier qui ira lui aussi de son petit but. Avant même la dernière journée de championnat à Paris contre le stade Français qui se soldera par un nul (2-2) avec notamment un doublé de Cossou pour les monégasques le 26 mai 1963.
L’analyse de la saison par le capitaine Michel Hidalgo
« Le Monaco de 1963 était une équipe complète, homogène à la fois athlétique, vaillante et technique en défense avec Hernandez, Cassolari, Artélésa, Thomas ou Courtin voire Forcherio qui avait pour mission de donner le ballon dans les meilleures conditions, et astucieuse et percutante en attaque grâce à Djirbill, Douis, Cossou, Théo, Taberner et Carlier. Bref, les valeurs de chacun de nous étaient excellentes, mais elles étaient rehaussées par des éléments d’exception : Yvon Douis et Théo. Notre grand secret était de bien nous connaître d’abord, tant nos qualités que nos défauts. Ensuite de nous apprécier les uns les autres. Il est vrai que Lucien Leduc entretenait merveilleusement cet esprit de camaraderie et d’altruisme. Il ne nous forçait à aucune contrainte. Chacun se cantonnait dans son rôle et se mettait au service de l’équipe. Par respect pour le public et parce que ainsi était notre caractère et notre notion du football ».