FOOTBALL, LIGUE 1/PSG - OM J - 3. En plein renouveau, le PSG attend l'OM de pied ferme
Avec son encourageant résultat nul obtenu mardi à Porto (0-0) , en Ligue des champions, le PSG s'est rassuré. Solide, en net regain de confiance, il est prêt pour défier son grand rival marseillais, dimanche au Parc.
«LE PSG n'a pas été enthousiasmant, ni impressionnant. Mais il a joué comme une équipe. » A l'image de cette remarque issue du quotidien sportif « A Bola », la presse portugaise s'incline devant la capacité de résistance des Parisiens.
En l'état actuel des choses, c'est sans doute le plus beau compliment que l'on puisse adresser à la formation de Vahid Halilhodzic. En allant chercher le point du nul à Porto (0-0), Paris s'est offert un formidable repère, qui le guidera tout au long de son terrible mois de novembre. Avant de recevoir Marseille, dimanche, les raisons du redressement parisien semblent claires.
Une défense stabilisée. Une statistique suffit pour mesurer la progression décisive de ce secteur de jeu : sur ses huit premiers matchs de la saison (hors Trophée des champions), le PSG avait encaissé quinze buts. Sur les huit derniers, seulement cinq ! C'est trois fois moins. « Je ne veux pas abuser des superlatifs, avance Vahid Halilhodzic. Mais, contre Porto, j'ai vu un match très, très correct défensivement. Une bonne défense, c'est la base de la réussite, tout part de là. » Lionel Letizi réalise des parades essentielles à chaque rencontre. Devant lui, Pichot, Pierre-Fanfan, Yepes et Armand ont trouvé leurs automatismes. A Porto, Paris n'a pas encaissé de but. Une première à l'extérieur cette saison. « Le temps joue pour nous », souligne Mario Yepes.
Un système rigoureux. « Je suis content : l'organisation et les consignes sont respectées. Maintenant, il faut retrouver un peu de réalisme dans l'animation offensive. » Halilhodzic a aimé les dernières sorties de son équipe. A Auxerre (1-1), puis à Porto (0-0), son système ultra-défensif a tenu. Même s'il est seul en pointe, Pauleta apparaît souvent comme le premier défenseur de l'équipe. Derrière lui, Halilhodzic a construit un bloc compact où chacun défend. Cette option de jeu devrait perdurer, en l'absence de Jérôme Rothen, blessé. Elle trouve sa limite dans la faible part qu'elle laisse aux actions offensives. A Auxerre, Pauleta a marqué sur sa seule occasion. A Porto, il n'a tiré qu'une fois au but et c'est Mendy qui s'est procuré la seule autre occasion du match.
Un physique précieux. C'est pour être au point physiquement, durant cet interminable mois de novembre, que les Parisiens ont tant travaillé durant le stage d'Aix-les-Bains, au mois de juillet. Après avoir péniblement digéré cette lourde préparation, les joueurs affichent désormais un potentiel physique décisif. « Le corps s'habitue à l'effort, témoigne Modeste M'Bami. Cela fait une grande différence avec le début de saison. »
Un état d'esprit digne de... la saison dernière. Au fil des matchs, des incidents de jeu (expulsion d'Ibisevic à Auxerre, manque de fair-play des Portugais), les Parisiens gagnent en solidarité. « Mon équipe a acquis un certain niveau de confiance, raconte Vahid Halilhodzic. Cela se voit dans la qualité du travail effectué et dans les résultats. De plus en plus, l'équipe retrouve l'esprit collectif de l'an dernier. » La marge de progression reste toutefois importante. « Après notre départ catastrophique, nous ne sommes pas encore complètement guéris, précise l'entraîneur parisien. Il nous faut beaucoup de victoires de référence pour retrouver totalement nos vraies valeurs. » La venue de Marseille, dimanche, tombe à pic.