En l’espace de trois minutes, le PSG a perdu Mario Yepes pour accumulation de cartons jaunes et son entraîneur Vahid Halilhodzic, victime d’un accès de colère. Une double sanction que M.Sars, l’arbitre du match, ne peut se reprocher. Explications.
Après 23 minutes de jeu, la tendance de ce PSG-Lyon penche nettement en faveur des visiteurs, plus entreprenants et dominateurs dans la possession du ballon. Le PSG, trop replié avec un Pauleta vraiment bien seul en pointe, ne parvient pas à mettre en danger la cage de Puydebois. Intervient le tournant de la rencontre : un tacle par derrière de Mario Yepes sur Sylvain Wiltord, qui exagère considérablement sa chute. Le défenseur colombien reçoit logiquement un carton jaune mais son deuxième, qui le condamne à rejoindre les vestiaires prématurément. « L’expulsion de Mario est vraiment injuste. Sur le premier carton, il n’y a vraiment rien », défend Armand. « Sur le premier carton jaune, je n’hésite pas. Mario Yepes tacle avec les deux pieds en avant sur Frau, je laisse l'avantage et reviens sur cette faute qui mérite bel et bien un carton jaune », analyse pour sa part M.Sars au micro d’OL Télé.
A l’image, sur cette première faute, le geste est engagé. Le Colombien, habitué à ce genre d’intervention, emporte avec précision le ballon mais il touche également le pied de Frau. Dès lors, M.Sars n’avait d’autre choix que de sanctionner d’un autre jaune la faute de la 23eme minute. S’en suit un long arrêt de jeu durant lequel Vahid Halilhodzic sort de ses gonds et de sa zone autorisée pour se retrouver dans celle… de Paul Le Guen. Une longue explication intervient entre M.Sars, l’entraîneur parisien et le quatrième arbitre, M.Lannoy. « Vahid Halilodzic en remet une couche et revient sur le terrain de jeu, je l'exclus de suite », explique l’arbitre de la rencontre. Sanction logique pour l’entraîneur parisien qui refuse de quitter le terrain et qui oblige Francis Graille à venir le convaincre à sortir.
Que dire de Pauleta, qui prend M.Sars par la taille pour calmer le jeu. Un geste sans importance en apparence mais interdit, aucun joueur n’ayant le droit de toucher l’arbitre. Seuls les capitaines sont (normalement) autorisés à parler à l’arbitre, une règle trop souvent bafouée. Si les Lyonnais se sont refusés à commenter cette double expulsion, les Parisiens ont majoritairement jugé les décisions de M.Sars « sévères », à l’image de Lionel Letizi. Stéphane Pichot, un des meilleurs Parisiens de la rencontre, a jugé que « l’arbitre a perdu les pédales pendant dix minutes ». Intelligemment, Edouard Cissé n’a pas souhaité envenimer le débat, préférant classer l’affaire dans les « aléas du football ». Jean-Michel Aulas a lui laissé son homologue parisien, Francis Graille, commenter l’attitude de Vahid Halilhodzic en temps voulu, se félicitant néanmoins de travailler avec un entraîneur plus posé.