Articles du jeudi 4 novembre 2004!!!

FOOTBALL, LIGUE 1/PSG - OM J - 3. En plein renouveau, le PSG attend l'OM de pied ferme
Avec son encourageant résultat nul obtenu mardi à Porto (0-0) , en Ligue des champions, le PSG s'est rassuré. Solide, en net regain de confiance, il est prêt pour défier son grand rival marseillais, dimanche au Parc.




«LE PSG n'a pas été enthousiasmant, ni impressionnant. Mais il a joué comme une équipe. » A l'image de cette remarque issue du quotidien sportif « A Bola », la presse portugaise s'incline devant la capacité de résistance des Parisiens.
En l'état actuel des choses, c'est sans doute le plus beau compliment que l'on puisse adresser à la formation de Vahid Halilhodzic. En allant chercher le point du nul à Porto (0-0), Paris s'est offert un formidable repère, qui le guidera tout au long de son terrible mois de novembre. Avant de recevoir Marseille, dimanche, les raisons du redressement parisien semblent claires.

Une défense stabilisée. Une statistique suffit pour mesurer la progression décisive de ce secteur de jeu : sur ses huit premiers matchs de la saison (hors Trophée des champions), le PSG avait encaissé quinze buts. Sur les huit derniers, seulement cinq ! C'est trois fois moins. « Je ne veux pas abuser des superlatifs, avance Vahid Halilhodzic. Mais, contre Porto, j'ai vu un match très, très correct défensivement. Une bonne défense, c'est la base de la réussite, tout part de là. » Lionel Letizi réalise des parades essentielles à chaque rencontre. Devant lui, Pichot, Pierre-Fanfan, Yepes et Armand ont trouvé leurs automatismes. A Porto, Paris n'a pas encaissé de but. Une première à l'extérieur cette saison. « Le temps joue pour nous », souligne Mario Yepes.

Un système rigoureux. « Je suis content : l'organisation et les consignes sont respectées. Maintenant, il faut retrouver un peu de réalisme dans l'animation offensive. » Halilhodzic a aimé les dernières sorties de son équipe. A Auxerre (1-1), puis à Porto (0-0), son système ultra-défensif a tenu. Même s'il est seul en pointe, Pauleta apparaît souvent comme le premier défenseur de l'équipe. Derrière lui, Halilhodzic a construit un bloc compact où chacun défend. Cette option de jeu devrait perdurer, en l'absence de Jérôme Rothen, blessé. Elle trouve sa limite dans la faible part qu'elle laisse aux actions offensives. A Auxerre, Pauleta a marqué sur sa seule occasion. A Porto, il n'a tiré qu'une fois au but et c'est Mendy qui s'est procuré la seule autre occasion du match.

Un physique précieux. C'est pour être au point physiquement, durant cet interminable mois de novembre, que les Parisiens ont tant travaillé durant le stage d'Aix-les-Bains, au mois de juillet. Après avoir péniblement digéré cette lourde préparation, les joueurs affichent désormais un potentiel physique décisif. « Le corps s'habitue à l'effort, témoigne Modeste M'Bami. Cela fait une grande différence avec le début de saison. »

Un état d'esprit digne de... la saison dernière. Au fil des matchs, des incidents de jeu (expulsion d'Ibisevic à Auxerre, manque de fair-play des Portugais), les Parisiens gagnent en solidarité. « Mon équipe a acquis un certain niveau de confiance, raconte Vahid Halilhodzic. Cela se voit dans la qualité du travail effectué et dans les résultats. De plus en plus, l'équipe retrouve l'esprit collectif de l'an dernier. » La marge de progression reste toutefois importante. « Après notre départ catastrophique, nous ne sommes pas encore complètement guéris, précise l'entraîneur parisien. Il nous faut beaucoup de victoires de référence pour retrouver totalement nos vraies valeurs. » La venue de Marseille, dimanche, tombe à pic.

C’est un Vahid Halilhodzic très satisfait du résultat nul obtenu à Porto qui a répondu aux questions de la presse. L’entraîneur parisien, qui est également revenu sur les moments pénibles qu’il vient de traverser, estime désormais que la qualification pour les huitièmes de finale se jouera au Parc des Princes lors du dernier match.


Vahid Halilhodzic, le résultat nul obtenu mardi soir à Porto est-il satisfaisant ?
On se rendait à Porto pour prendre le point du match nul. Donc oui, c’est une satisfaction. Maintenant, il y a quand même un petit regret en raison de l’occasion de Bernard Mendy. Nous n’avons pas réalisé un grand match offensif et mes joueurs n’ont pas beaucoup respecté mes consignes. Mais défensivement, on a été très costauds, surtout après la tricherie des joueurs de Porto qui n’ont pas fait honneur à leur titre de champions d'Europe.

On vous a senti fier de vos joueurs…
C’est toujours une bonne chose de ne pas perdre sur la pelouse du champion d’Europe. Et en plus, on a failli gagner. L’entrée de Bernard Mendy aux avant-postes était un coup osé mais je l’avais prévenu. Je savais qu’il aurait une occasion de but, même s’il n’a jamais joué dans un tel rôle depuis mon arrivée. Comme quoi il m’arrive de faire du bon coaching de temps en temps. Pas souvent malheureusement…

Avez-vous ressenti la sérénité de vos joueurs malgré les assauts portugais ?
L’équipe progresse match après match et mes joueurs sont de plus en plus sereins en effet. La confiance revient mais je regrette encore le trop grand déchet technique lié à de la précipitation.

« Les mauvais jours sont derrières nous »

L’équipe se rapproche-t-elle de vos attentes ?
On y est presque oui. La solidarité a été exemplaire à Porto et je suis fier de ça. On a eu du mal en début de saison, avec un esprit qui n’était pas le bon. Maintenant, on revient à notre niveau, aussi bien sur le plan mental que sur le plan collectif. Malgré les mauvais résultats, je n’ai jamais paniqué et je suis resté serein face aux nombreuses critiques. Les mauvais jours sont derrières nous.

Voilà en tout cas le Paris Saint-Germain de nouveau maître de son destin dans cette Ligue des Champions…
On revient de loin et la défaite à Moscou me laisse encore plus de regrets. Si on avait gagné là-bas, et il y avait la possibilité de le faire, nous serions déjà qualifiés. Mais c’est comme ça. Il faudra s’arracher lors des deux derniers matchs et ce sera très difficile. Même si Chelsea est déjà qualifié, il sera difficile de jouer là-bas, que ce soit face aux titulaires ou face aux joueurs qui sont moins souvent sur le terrain et qui auront donc à cœur de montrer leur valeur. Vraisemblablement, on jouera notre qualification au Parc des Princes face au CSKA Moscou.

Avant cela, il va y avoir cette semaine 100% marseillaise avec ces deux matchs en trois jours face à l’OM…
On va déjà essayer de bien se reposer et on se tournera en temps voulus vers nos amis de Marseille. Mais on récupère mieux car les résultats sont bons. Une idée du discours pour motiver mes joueurs ? Vous pensez qu’il faut vraiment les motiver avant de rencontrer Marseille ? Allez donc leur demander !