Articles du jeudi 11 novembre 2004!!!!!!

JEAN-MICHEL BADIANE :
« J'apprends à vitesse grand V »

Titularisé par Vahid Halilhodzic pour cette deuxième opposition en quatre jours face à l’OM, Jean-Michel Badiane a donné satisfaction au cœur d’une défense à trois. Plus souvent habitué au banc de touche ou aux tribunes, le jeune défenseur parisien continue de progresser.


Jean-Michel Badiane, vous avez vécu une soirée difficile, mais vous vous en sortez finalement avec la victoire ?
Oui, c’est clair. Nous n’étions pas très bien partis vu que nous étions menés 2-0. Nous savions que nous allions affaire à une équipe qui voulait se racheter devant son public et qui allait nous mettre la pression. Nous ne l’avons pas très bien géré en début de match. Après, je ne sais pas s’il y a penalty ou pas. Bref. L’important est que nous soyons restés solides mentalement, solidaires. Et que nous ayons eu la réussite pour marquer des buts.

Une huitième victoire consécutive contre l’OM représente quelque chose de fantastique pour les Parisiens ?
Oui, c’est extraordinaire pour les supporters, mais pour moi aussi car je suis un pur parisien. Avant le match, j’avais dit que je préférais toujours les chiffres pairs. Donc, huit c’est bien. Maintenant, que cela soit Marseille ou une autre équipe, je le répète : nous étions venus avant tout pour nous qualifier. C’est bien, c’est chose faite.

Etre titulaire ici au Vélodrome a dû vous faire plaisir ?
Oui, c’est clair, ça fait plaisir, mais pas particulièrement parce que c’est ici. En venant ici, j’ai beaucoup entendu parler d’équipe bis, mais moi je n’ai pas calculé tout ça. Je me suis juste dit que c’était le PSG qui venait jouer et se qualifier. Nous, même si nous ne jouons pas beaucoup, nous essayons de rendre sa confiance au coach dès qu’il nous l’accorde. Nous essayons de nous arracher sur le terrain. Mercredi, cela nous a porté chance. Nous espérons continuer comme ça.

« Mettre le coach en difficultés au moment de faire ses choix »

Pour vous, qui êtes remplaçant toute l’année, cela ne doit pas être facile de jouer un tel match ?
Non, ce n’est pas facile, mais je me prépare tous les jours, toutes les semaines, tous les mois pour ça. Je suis à Paris, donc je sais très bien qu’il y a une forte concurrence et de grands joueurs. Mais il y a aussi beaucoup de points positifs pour moi, car j’ai la chance de travailler avec de grands joueurs. Je progresse deux fois plus vite, j’espère que cela va continuer.

Vous avez forcément envie de démontrer des choses sur un match comme ça ?
Oui, nous avons envie de démontrer des choses et de rendre la confiance que le coach et les coéquipiers nous donnent. Par exemple, là, Pedro (Pauleta), Mario (Yepes) et Lorik (Cana) sont restés à Paris, mais ils n’ont pas cessé de nous envoyer des messages d’encouragement. Ca prouve que le groupe est là, il est solidaire et a envie de faire des choses. Il faut continuer à travailler pour ça.

N’est-ce pas trop difficile dans la tête de vous dire que vous allez très probablement retrouvé le banc de touche à Bordeaux ?
Non, moi, à mon niveau, il n’y a aucun souci. Vraiment aucun. Je travaille chaque semaine pour mettre le coach un peu en difficultés au moment de faire ses choix, mais il n’y a aucun problème. Quand on regarde les joueurs qui jouent le week-end, que cela soient Mario Yepes, José Pierre-Fanfan, ce sont des grands défenseurs. Moi, sur le peu de temps où j’ai la chance de jouer avec eux, j’apprends. Et, tous les jours à l’entraînement, rien qu’un conseil de leur part me fait apprendre à vitesse grand V. Pour moi, c’est exceptionnel, ce n’est que du bonus.

De nouveau aligné d’entrée par son entraîneur, Selim Benachour, qui n’avait plus connu ça depuis longtemps, était ravi que l’équipe « bis » de Vahid Halilhodzic soit parvenue à réaliser l’exploit sur la pelouse du Vélodrome après avoir eu à un moment deux buts de retard.


Selim Benachour, quand avez-vous de nouveau pensé que la qualification était jouable ?
A 2-1, nous y avons vraiment cru, car le but, inscrit juste avant la mi-temps, nous a fait du bien. Dans les vestiaires, nous nous sommes dits : « Pourquoi pas ? » et, voilà, ça a marché. Tous les joueurs alignés mercredi avaient à cœur de montrer qu’ils peuvent jouer au PSG. C’est ce que nous avons fait ce soir, puisque nous avons gagné au Vélodrome, ce qui n’est pas rien. Nous perdions 2-0, mais nous sommes revenus à 3-2. Nous avons fait un truc énorme. Nous n’y croyons pas encore, mais cette huitième victoire est vraiment extraordinaire, surtout au Vélodrome. Nous avons été vraiment costauds.

Le PSG a encore réalisé un gros match. Quelle était votre stratégie initiale ?
Nous devions attendre Marseille et procéder en contre. Le coach a vraiment bien géré sa tactique. Nous avons commencé par un 3-4-3, mais en plaçant deux milieux défensifs devant la défense. Nous avons opéré par contre et ça s’est bien passé. Nous étions bien en place dans le jeu, mais nous avions pris deux buts sur coups de pied arrêté. Nous avons joué sans pression, ce qui n’a pas été le cas de Marseille, qui avait une certaine pression de résultat. Nous, nous avons joué décontractés et c’est passé. Nous avons senti dès les premières minutes, où il y avait beaucoup d’agressivité dans les duels, que Marseille devait gagner. Je suis désolé pour eux, mais c’est bien pour nous. Nous allons faire la fête.

Au bout d’une vingtaine de minutes de jeu, vous êtes un peu redescendu sur la pelouse. Que s’est-il passé ?
Mon poste était de jouer devant les deux milieux défensifs, de bien rester devant la défense et j’ai écouté les consignes du coach. Je n’ai jamais rien lâché et je suis vraiment très content. Nous allons encore savourer cette victoire-là, c’est bien pour la suite. Nous étions venus à Marseille pour jouer notre carte à fond, l’équipe était vraiment remaniée, mais nous avons joué à fond sans nous poser de questions. Pour nous, c’était un match de gala, où nous pouvions montrer ce que nous valons au coach.

Remis en scelle par le but de Boskovic dans les arrêts de jeu de la première période, les Parisiens sont parvenus à retourner complètement la situation contre l’OM. Pour Edouard Cissé, cette victoire, comme celles à venir, doit beaucoup au bloc défensif très solide du PSG.


Edouard Cissé, le PSG a magnifiquement inversé la tendance contre l’OM ?
Oui, nous étions menés 2-0. C’est un superbe retournement de situation. Nous marquons au meilleur moment, juste avant la mi-temps. Le coach et tous les gars ont eu un discours très positif à la mi-temps, ce qui nous a donné beaucoup de force et d’envie. Le deuxième but de Boskovic nous a donné encore plus d’ailes et nous sentions que nous avions la possibilité de faire un gros coup. C’est ce qu’il s’est passé et nous en sommes contents.

Cette équipe remaniée avait un très gros désir de revanche ?
Oui, il y avait de ça. Nous avions surtout peur au niveau des automatismes – c’est ce qui fait la différence avec l’équipe habituelle - mais nous les avons très bien trouvés finalement. Nous nous étions dit que si nous ne prenions pas de but dans le premier quart d’heure, si nous tenions bien la barque, il y aurait des possibilités. Après, l’objectif était de revenir au score. Ca s’est fait relativement vite et de fort belle manière. Ensuite, les Marseillais ont poussé, mais nous étions bien défensivement et cela nous a donnés encore plus de confiance.

Tout vous réussit en ce moment ?
Oui, voilà. Nous avons la petite réussite que nous n’avions pas en début de saison. En plus, nous défendons bien, tous ensemble, et nous prenons plaisir à défendre. Ca se voit. C’est ce bloc défensif qui va devenir notre force car, après, nous avons ces possibilités de jouer vite de l’avant et les qualités techniques pour trouver de bons espaces.