Articles du jeudi 16 décembre 2004!

Ligue 1. Pauleta : «Quand j'ai des ballons, je marque»



Décontracté, l'actuel meilleur buteur du championnat (8 buts) est revenu hier sur sa performance à Sochaux (2-1). Pauleta montre la voie à suivre.

Comment avez-vous vécu le débat sur le sort de Vahid Halilhodzic ?
Pedro Pauleta.
Le sort de Vahid... c'est vous qui le dites. La semaine dernière a été difficile. C'était important de l'emporter à Sochaux. L'équipe a très bien réagi.

Avez-vous pensé que votre entraîneur était en danger ?
Après ce que nous avions fait contre Moscou (1-3), nous n'avions pas le droit de penser à des choses comme ça. Mon objectif était juste de tout faire pour que l'équipe gagne.

Vous avez pourtant affiché un comportement de leader...
Pour vous, quand je marque, je suis un leader et, quand je ne marque pas, je suis un râleur... Mais mon comportement est toujours le même. Je fais ce que je pense être bon pour l'équipe et pour moi.

N'était-ce pas un signe fort d'aller taper dans la main de votre entraîneur ?
Quand quelqu'un est attaqué dans une équipe, vous devez réagir comme ça. Si vous voulez vous en sortir quand le groupe est en difficulté, vous avez besoin de tout le monde. Bien sûr, si la semaine dernière avait été normale, je n'aurais pas eu besoin de faire ça.

Pourquoi avez-vous eu autant de bons ballons à Sochaux et si peu auparavant ?
C'est dur à expliquer. J'ai montré que, quand j'ai des ballons, je marque des buts. Jouer au ballon, c'est mieux que de balancer. Pour gagner, il est nécessaire d'attaquer. Pourquoi Lyon est en tête ? Parce qu'ils jouent au ballon. Et c'est cela que nous voulons. C'est difficile à faire quand on n'est pas en confiance, mais l'équipe va s'améliorer.

Votre premier but à Sochaux est-il votre plus beau en France ?
J'ai marqué de bons buts ici. Celui-ci n'est pas mal... C'est surtout une bonne passe de Cana. C'est cela que je demande tout le temps.

N'est-ce pas justement un passeur qui manque aujourd'hui ?
Tout le monde sait que l'équipe a des difficultés à attaquer. Moi, je me suis adapté. C'est sûr que j'aimerais bien avoir Deco ou Ronaldinho pour avoir plus de ballons.

Quel est désormais l'objectif du PSG ?
Pfff... Atteindre les trois, quatre premières places. Le premier et le deuxième sont un peu loin. Mais la troisième place est toujours possible.

Appréciez-vous de retrouver la tête du classement des buteurs ?
Oui, c'est toujours important. Mais le principal, c'est l'équipe.

Qu'attendez-vous du prochain mercato ?
Si on achète Figo et Deco, je serai très content ! Quand une équipe n'effectue pas le championnat qu'elle désire, c'est normal de songer à recruter. Si des nouveaux arrivent, j'espère qu'ils auront de grosses qualités et apporteront un plus. J'aimerais un joueur comme Cristiano Ronaldo. Si Paris veut une grosse équipe, le club est obligé d'acheter des joueurs comme ça.

Le PSG s'est-il relancé grâce au succès à Sochaux ?
Je l'espère. Maintenant, il faut terminer l'année en gagnant nos deux derniers matchs. Cela nous permettra de mieux commencer 2005.

Le soutien sans faille de Graille

Quatre jours après le sursaut de son équipe à Sochaux (2-1), Francis Graille fait le point sur la situation du Paris-SG, dans une interview accordée au quotidien L'Equipe. Le président renouvelle sa confiance à son entraîneur, Vahid Halilhodzic, et présente ses ambitions pour 2005.




Fidèle ami d'Halilhodzic, Francis Graille attaque fort d'entrée en précisant qu'un échec de son groupe à Sochaux n'aurait pas eu d'incidence sur l'avenir du technicien bosniaque. «Vahid, je l'ai pris pour quatre ans. Je n'ai pas l'intention de le débarquer au bout d'un an et demi parce qu'on traverse une crise. Je ne suis pas suicidaire non plus mais aujourd'hui, je ne ferai pas la part belle à la pression», répond-il à ceux qui réclamaient la tête de "Coach Vahid" et la sienne.

Le président du club de la capitale reconnaît néanmoins que la sérénité a, un temps, déserté le Camp des Loges. Et les responsables sont multiples : «Il y a sans doute eu un malaise. Il ne faut pas le nier. Peut-être a-t-il été mal géré par Vahid et son staff. Et le staff, c'est large. Je m'y inclus.»

Conscient que le recrutement de l'été dernier n'a pas donné pleinement satisfaction, Graille tient, une fois de plus, à protéger son entraîneur. «Je ne peux pas reprocher à Vahid de ne pas avoir joué le jeu d'un budget restreint. Sur la liste, il n'a pas eu tous les noms qu'il voulait.»

«On peut accrocher la deuxième place» (je demande a voir!! )

Forts de leur victoire dominicale, les Parisiens pointent désormais à la 11e place du Championnat. Un petit bond qui permet à Francis Graille de conserver des grands espoirs pour l'issue de la saison : «Notre objectif est toujours d'être européen, de la deuxième à la cinquième place. La première semble difficile. Honnêtement, je pense que l'on peut accrocher la deuxième place, plus vraisemblablement la troisième.»

Le prochain mercato d'hiver revêt une importance capitale. L'homme fort du PSG, dont l'entrée dans le capital du club est imminente, le sait. Sa confiance en ses hommes est intacte : «Alain Roche, Eric Pécout, et Jean-Michel Moutier font leur boulot. Au moment où il y aura des choix à faire, Vahid me préviendra», annonce-t-il, sans dévoiler un seul nom des joueurs espérés.

Tel un valeureux capitaine de navire, Graille attend calmement la fin de la tempête. Sans perdre son humour. Questionné sur la présence de Halilhodzic en janvier prochain, il confie : «Vahid part au ski bientôt. Il va peut-être se casser une jambe. La dernière fois, il s'était perforé le poumon. Vu que c'est la loi de l'emmerdement maximale, je lui ai dit de faire gaffe. Il se met lui-même en danger, mais il n'est pas en danger.»

PSG EXPRESS
Hier. Le matin : footing, tennis-ballon pour les titulaires de Sochaux, petits jeux, oppositions et frappes pour les autres. Rothen, Ateba et Pierre-Fanfan ont couru. Le capitaine souffre d'une grosse ampoule sous le pied gauche.
Aujourd'hui. Entraînement à 10 heures, à huis clos, au camp des loges.
Demain. Entraînement à 17 h 15, à huis clos, au Parc.
Infirmerie. M'Bami (péroné), Yepes (mollet), Rothen (convalescent), Ateba (convalescent), Benhamou (genou).
Suspendus. Mendy, Pierre-Fanfan et Pauleta en Coupe de la Ligue à Montpellier, le mardi 21 décembre.
Le point en L 1. 11e, 23 pts (20 buts pour, 22 contre).
Rendez-vous. PSG - Metz, 19e journée de L 1, le 18 décembre, à 20 heures, au Parc des Princes